Agefi Luxembourg - septembre 2024

AGEFI Luxembourg 14 Septembre 2024 Economie Par Carlo THELEN, directeur de la Chambre de Commerce * L a pause estivale, avec ses ins- tants suspendus, est idéale pour porter un regardplus dis- tancé sur l’actualitémondiale, euro- péenne et nationale, et ainsi nourrir de nouvelles réflexions. Jeme per- mets ici de partager celles que la situa- tion économique actuellem’inspire. Economiemondiale : le contexte géopolitique reste tendu Les tensions géopolitiques conti- nuent de peser sur l’activité écono- mique. La guerre entre Israël et le Hamas se poursuit et la crainte d’un élargis- sement aux pays voisins reste forte. L’affrontement entre laRussie et l’Ukraine s’éternise, sansoublier les tensions entre les États-Unis et la Chine sur fond de campagne électorale présidentielle américaine. En outre, les statistiques publiées début août aux États- Unis ont déçu. L’augmentationdu chômage de près de 1 point en dix-huit mois (désormais à 4,3%) et le recul important de l’indiced’activitémanufacturière ISM (de 48,5 à 46,8 en juillet) ont suscité la panique desmarchésfinanciers et fait craindreune récession. EnChine, lenet ralentissement duPIB (+0,7%au2 ème trimestre, contre +1,1% anticipé) s’inscrit dans un contextedecrisedusecteurimmobilier,dedettesdes municipalitésetdefaiblesinvestissementsdusecteur privé. La contraction de l’indice des directeurs d’achat (PMI) [1] en juin et juillet indique que la deuxième économiemondialepeineà retrouver son élandepuisfin2022 et lafindes restrictions contre la pandémie de Covid-19. Des incertitudes politiques à court et moyen termes touchent un nombre croissant de pays. Cela inquiète à la fois les observateurs politiques, mais aussi les in- vestisseurs,quiredoutentuneinstabilitéaccrue(cequi se reflète actuellement sur les marchés boursiers) et unenvironnementd’affairesmoinsfavorable,pertur- bant les perspectives économiques à long terme. La dégradationdesrelationscommercialesentrelaChine et les États-Unis n’est pas nouvellemais elle est spec- taculaire. Les deux pays s’affrontent à coup de taxes douanières sur des produits stratégiques tels que les véhiculesélectriques,lespanneauxsolairesetlessemi- conducteurs, mais aussi d’initiatives protectionnistes comme l’Inflation Reduction Act (IRA) des États- Unis. [2] LesimportationsdesÉtats-Unisenprovenance delaChinesontennettebaisse,sechiffrantà29,9mil- liards de dollars par mois, alors qu’elles dépassaient les 40milliards de dollars il y a un an. L’Union euro- péenne, a priori adepte du libre-échange, cherche sa voie face au retour duprotectionnisme. Dans le but de dynamiser son activité économique, elleadécidéàsontourd’adopterdeshaussestarifaires sur les importations. Depuis le 5 juillet, elle applique desdroitsdedouanesurlesvéhiculesélectriquespro- duitsenChine.Lamesureestconservatoireàcestade, unedécisiondéfinitivedevantêtrepriseennovembre. En représailles, Pékin a décidé d’entamer des procé- dures pour appliquer des droits de douane sur la viande de porc et les produits laitiers provenant de l’Unioneuropéenne.Nulnesaitoùnousmèneracette spirale protectionniste. Economie européenne : évolution mitigée et absence de dynamique Malgré des signes de reprise, le climat économique européen reste fragile et incertain. Si l’augmentation duPIBcorrigédesvariationssaisonnièresde0,3%aux 1 er et 2 ème trimestres 2024 (par rapport aux trimestres précédents) en Zone euro confirme la relance initiée en début d’année, les performances divergent entre paysmembres.Nouveaumoteurdelazoneeuro,l’Es- pagneenregistreunecroissancede+0,8%aux1 er et2 ème trimestre, soutenue par l’évolutiondynamique de la consommation desménages, des inves- tissements et la hausse des exportations (en particulier des services). Maislesperformancesdel’Espagnenesuffi- rontpasàcompenserlabaissederégimede l’Allemagne,laquellevoitsonPIBreculerde 0,1% au 2 ème trimestre, après une hausse de 0,2%endébutd’année.L’activitéystagnedans l’industrie et la construction, et la consom- mationest encorehésitante,malgré le re- flux de l’inflation. Le commerce extérieur,traditionnellementune composanteimportanteduPIB allemand,continuedesouffrir. Avec un taux de croissance de +0,3%sur lesdeuxpremiers tri- mestres de 2024, la France et la Belgique se situent dans la moyenne européenne [3] . En résumé, onparle davantage de stagnationque de croissance. Luxembourg : un attentisme dangereux ? Dans ce contexte économique international difficile, comment se porte l’économie luxembourgeoise en cette rentrée 2024 ?Et quelles sont lesperspectives at- tenduespourl’annéeprochaine?Àencroirelesprin- cipaux indicateurs conjoncturels – l’inflation, la croissanceetlechômage–,ainsiquelesindicateursde confiance, on pourrait parler d’une situation en «demi-teinte». Le STATEC parle même de «climat moins porteur qu’escompté» dans son dernier Conjoncture Flash. Niveauinflation,uneinversiondetendanceaétéob- servée depuis juin, où elle est (enfin) passée sous le niveaudecelledelaZoneeuro.Unepremièredepuis octobre 2023. Ainsi, le taux d’inflation annuel se si- tuait à 1,7% (indice «hors soldes») en août, contre 2,2%estimésdanslazoneeuro.Lepaysadoncatteint lefameuxobjectifde2%d’inflationtantplébiscitépar laBCE,bienquel’inflation«sous-jacente»(donchors produitsénergétiquesetalimentaires)sesitueencore à 2,3%, contre 2,0% en juillet. Malgré ce ralentisse- ment, les prévisions tablent sur une prochaine in- dexation des salaires au dernier trimestre de cette année, avec son impact négatif sur la compétitivité et la rentabilité des entreprises luxembourgeoises, en particulier des PME exportatrices. Dans l’ensemble, le taux d’inflation devrait s’établir à +2,3% en 2024, puis à 2,6% en 2025 selon le STATEC, après les quelques +3,7%connus en 2023. Niveaucroissance,celle-cirestemodéréeetendeçàde celle connue en 2023. Au 1 er trimestre 2024, le PIB en volume a connu une hausse de 0,5% par rapport au trimestre précédent. Tout comme en zone euro, une phase de reprise semblerait amorcée. La léthargie de l’économieallemandeeteuropéennedanssonensem- ble laisse toutefois craindre des répercussions sur notre économie. Pour l’ensemble de l’année 2024, le STATECanticipeunecroissanceduPIBde1,5%.Rap- pelons toutefois que le budget de l’Etat 2024 avait été établi selon une hypothèse de croissance de 2%pour cette année. Si cette contre-performance devait se confirmer, elle entraînerait des conséquences budgé- taires en termes demoins-values de recettes. On sera de toute évidence loin des 3% de croissance, le taux moyen enregistré par notre pays depuis 1995. Niveau chômage, celui-ci est en hausse continue, à 5,8% en juillet, bien qu’il se maintienne en dessous des 6,4% de la zone euro. A cela s’ajoute le recul de l’emploi frontalier allemand (-0,5% entre fin 2023 et mai 2024 selon le STATEC) et belge (-0,2%). Une ten- danceinquiétante,auvudubesoindemain-d’œuvre grandissant, nécessaire à la croissance du pays dans les prochaines années, voire décennies. Il est impor- tant pour le Gouvernement de garder en tête que la main-d’œuvre frontalière est particulièrement sensi- ble aux évolutions conjoncturelles, mais également aux conditions que peut lui offrir le Luxembourg (mobilité, télétravail, infrastructure…). En parallèle, unralentissementmarquédeladynamiquedumar- ché du travail luxembourgeois peut être observé : le taux de création d’emplois ne devrait être que de +1,3% en 2024, puis de +1,7% en 2025. Bien loin des +3,1% en moyenne depuis 1995, avec des répercus- sions évidentes sur le financement de notre système de pensions. Niveauconfiance,leSTATECnotequelesindicateurs dejuilletmontrentqu’elleadenouveautendanceàse détériorer,enparticulierdansl’industrie,lecommerce dedétailetlesservicesnonfinanciers,etcealorsqu’un certain optimisme était palpable en début d’année. Il estvraiquelaconfiancedeschefsd’entreprisesestsé- rieusement affectéepar les inquiétudes enmatièrede rentabilité.RappelonsqueleBaromètredel’Economie du 1 er semestre 2024 de la Chambre de Commerce, montrait que 34%des entrepreneurs craignaient une baisse de leur rentabilité dans les 6 mois à venir, en particulier les secteurs du commerce (33%) et de la construction (43%). Les entreprises du secteur de la constructionne sont pas encore sorties de la tempête. Même si l’on note un léger regain de confiance ces derniersmois, elles restent bienpluspessimistes qu’il yaencore2ansetdemi.Malgrédesdemandesdecré- dits qui repartent à la hausse depuis le début de l’an- née – après 3 années de baisse – le secteur de la construction a connu un recul de son emploi salarié de4,7%enunanau1 er trimestre.C’estlesecteurenre- gistrant le plus de pertes d’emplois au Luxembourg. Espéronsquelepaquetderelance«logement»adopté par le Gouvernement avant l’été puisse montrer ses effets dans lesmois à venir. Budget de l’Etat 2025 : générateur de confiance ? Pour reprendre confiance, les entreprises ont besoin de se sentir épaulées, accompagnées, stimulées par l’action gouvernementale. Le budget 2025, qui sera présentéle9octobre2024,seral’occasion,pourlegou- vernement en fonction depuis moins d’un an, d’en- voyer des signaux clairs et de restaurer la confiance desacteurssocio-économiques.Nousattendonsdela détermination, de la responsabilité et de l’ambition. De la détermination dans la volonté de moderniser l’appareil d’Etat d’abord. Parmi les choixdunouveau Gouvernement,figureuneréductiondesimpôtspour les particuliers et les entreprises [4] . Mais une question brûlante demeure : quelles seront les répercussions sur les recettes fiscales ? Le Gouvernement parie sur une relance de l’investissement des entreprises et de laconsommationdesménagespourstimulerlacrois- sanceet,parricochet,générerdenouvellesrecettesfis- cales. Pourtant, la Chambre de Commerce, dans son avis sur lebudget 2024 [5] , a exprimédes réserves : cela pourrait ne pas suffire. Afin de restaurer les marges de manœuvre budgétaires indispensables pour af- fronter les futurs chocs économiques, il est impératif de mieux maîtriser les dépenses, notamment celles considérées comme rigides. L’évolution de ces dé- penses est particulièrement inquiétante. Dans le budget 2024, le Gouvernement a clairement exprimé sa détermination à contenir la progression de la masse salariale, en limitant son augmentation annuelle à 5%en2026 et 2027. Celapasseranécessai- rement par ladigitalisation et l’optimisationde l’effi- cacité administrative. C’est a priori une bonne nouvelle pour les entreprises, cette ambition répon- dant à l’aspiration de simplification administrative exprimée par les entrepreneurs. Cette maîtrise des dépenses rigides est d’autant plus indispensable que d’autresdépenses«contraintes»sontinexorablement amenées à augmenter dans les années à venir. C’est le cas des dépenses dedéfense qui vont doubler d’ici 2030, pour respecter nos engagements vis-à-vis de l’OTAN. Charge augouvernement de fairede cet ef- fort une opportunité économique, enmisant notam- mentsurlesinvestissements«dual-use»,quiauraient uneportée à la foismilitaire et civile. C’est aussi le cas denosdépensesenmatièredepensions.Cetterentrée serad’ailleurs l’occasiond’ouvrir lagrande concerta- tion promise par le Premierministre sur le sujet. De la responsabilité dans la gestion des deniers pu- blics,ensuite.Dansunmondeoùlesrisquessontaussi nombreux, notre pays doit miser sur ce qui a fait sa force : la stabilité et la fiabilité. Ces dernières années, face aux crises, il a eu un recours massif à l’endette- ment. Il est temps de stopper cette dangereuse dyna- mique de la dette. Fin 2024, la dette publique du Luxembourgdevrait atteindre 22,3milliards d’euros, soit 26,5%du PIB, selon le budget 2024. Bien que cet endettement soit nettement inférieur à celui d’autres pays européens, comme la Grèce (159,8%), l’Italie (137,7%), ou encore la France (110,8%), l’évolution de cettedetteestpréoccupante.En2007,ellenereprésen- tait que 8,1%duPIB. Si la croissance étaitmoins sou- tenuequ’anticipé,leseuilsymboliquedes30%duPIB pourraitêtrefranchidès2027,unseuilau-delàduquel la dette commence à devenir coûteuse et inquiétante pour les investisseurs. De l’ambition, enfin, pour accompagner nos entre- prises dans la double transition environnementale et digitale et ainsi transformer notre économie. En ma- tière de lutte contre le réchauffement climatique, le Gouvernement s’est déjà engagé à augmenter les dé- penses annuelles de 722 millions d’euros en 2023 (0,89%du PIB) à 922millions d’euros en 2027 (0,94% duPIB). Reste à savoir comment ces fonds seront dé- ployés demanière stratégique. Il est absolument cru- cial d’utiliser ces moyens de manière plus ciblée et sélective que par le passé. Concernantlatransitiondigitale,ilfaudraêtreattentif à l’allocation des investissements dans l’intelligence artificielle.LeLuxembourg,quiabâtisaprospéritésur des activités hautement productives, est aujourd’hui confronté à une stagnation de sa productivité, affec- tant sa compétitivité et sa croissance. Petit à petit, le paysperdl’avantagecompétitifdontils’étaitdotédans ladeuxièmemoitiéduXX e siècle,rattrapépardeséco- nomies(parmilesquellescertainesavaientégalement unniveaudeproductivitédéjàélevé)quiontsumieux que lui repousser les frontières technologiques pour doperleurproductivité.L’intelligenceartificiellepour- rait être le carburant tant attendu pour relancer un nouveau cycle productif et revitaliser l’économie. A l’inverse, un retarddans l’adoptionde cette technolo- gie serait désastreux car il relèguerait durablement l’économie luxembourgeoise. Le gouvernement a fixé un cap : positionner le Luxembourg comme un leader de l’économie des données. Pour y parvenir, le pays devra repenser sonéducation, sa formation, attirer denouveaux ta- lents et inciter les entreprises à transformer leurs modes de production et d’organisation. Il s’agit là d’un enjeu transversal. Le secteur financier, qui contribue à près de 25% de la valeur ajoutée brute au Luxembourg, doit être en première ligne. Il me semble également très important d’offrir unaccom- pagnement particulier auxPMEdans cette transfor- mation. Dans l’économie non-financière, celles-ci représentent 64,3% de la valeur ajoutée créée au Luxembourg alors que lamoyenne européenne est de 53,1% [6] . Sans les PME, leLuxembourgnepourra pas réussir sa transition numérique. Puisque cette pause estivale a été marquée par les Jeux de Paris, en cette rentrée, pour relever les défis économiques qui se présentent à nous, soyons inspirés par la de- vise olympique : « Citius, Altius, Fortius – Communi- ter », Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble. * https://www.carlothelenblog.lu/ [1] L’indice PMI (ou Purchasing Managers’ Index) est un indicateur économique utilisé pour évaluer la santé du secteur manufacturier, des servicesetde laconstructiond’unpays.Ilest issud’enquêtesenvoyéesà desdirecteursd’achatsmaîtrisantlesopérationsdel’entreprise,maisaussi lasituationdesmarchéspourlesfournituresetlaventedeleursproduits etservices.Unrésultatsupérieurà50indiqueundéveloppementécono- mique ;unchiffre inférieurà50,unecontraction. [2]Cettelégislation,quifavorisemassivementl’industrienationaleamé- ricaine, prévoit des subventions qui s’élèvent à 369 milliards de dollars surdixans,incluantdescréditsd’impôts,pourlesentreprisesinvestissant dans lesvéhiculesélectriquesetautrestechnologiesvertes. [3]Donnéesd’Eurostat. [4]Voir lediscourssur l’étatde laNation [5] https://www.cc.lu/avis-legislation/detail/pl-budget-de-letat-pour-lexercice-2024 [6]Source :SMEFactSheet2024 Rentrée 2024 : place à l’action ! L e 26 juillet, laBanque centrale luxembourgeoise (BCL) a pré- senté sonbilanpour l’année dernière. A la finde l’exercice 2023, le total dubilan s’élève à 282,3 milliards d’euros contre 327,7 milliards d’euros à la clôture de l’exercice 2022, soit une diminution de 14%. A l’actif du bilan, le volume des concourseneurosàdesétablissementsde crédit de la zone euro liés aux opérations de politiquemonétaire a diminué de 34% par rapport à l’exercice précédent pour s’établir à 5.368millions d’euros fin 2023. Les «Créances envers l’Eurosystème» ont diminué de 15% en 2023, pour passer à 256.458 millions d’euros au 31 décembre 2023,contre301.143millionsd’eurosau31 décembre 2022. Ce poste reprend la créance de la BCL envers l’Eurosystème découlant des paiements effectués entre participants du système Target. Alafindel’année2023,lavaleurdestitres détenus dans les différents programmes d’achat de titres liés à la politique moné- taire s’élève à 11.825millions d’euros. Cemontant se compose de 5.023millions d’euros détenus dans le troisième pro- grammed’achatobligationssécurisées,de 5.233millionsd’eurosdétenusdanslepro- gramme d’achats de titres du secteur pu- blic ainsi que de 1.569 millions d’euros détenusdansleprogrammed’achatsd’ur- gencefaceàlapandémie.Letotaldespor- tefeuilles-titres propres en euros de la Banque (hors fonds de pension) est passé de 1.107 millions d’euros fin 2022 à 2.317 millions d’euros fin2023. Les créances sur le Fonds Monétaire International (FMI) s’élèvent à 2.385 millions d’euros en 2023 contre 2.393millions d’euros en 2022. La Banque réalise un résultat négatif de - 20,4millions d’euros en 2023. Une reprise nette de provisions pour risques pour ce mêmemontantaétédécidéeafinderéali- serunrésultat2023équilibrételquedécidé par leConseil de la BCL. Lesproduitsnetsd’intérêtsontlégèrement diminué et sont passés de 1.019 millions d’eurosen2022à1.003millionsd’eurosen 2023.Unegrandepartiedecesproduitsest redistribuée au sein de l’Eurosystème selonlesrèglesdelarépartitiondurevenu monétaire.Pourl’exercice2023,cetteredis- tribution s’est soldée pour la BCLpar une sortiedefondsenfaveurdel’Eurosystème s’élevant à 869millions d’euros contre 954 millions d’euros en 2022. Lesbénéficesréaliséssuropérationsfinan- cières sont en diminution par rapport à l’exercice précédent. Ils s’élèvent à 0,2mil- lion d’euros en 2023 contre 3,9 millions d’euros en 2022. LaBCLacontinuéen2023àrecruterpour pratiquementtoussesdépartements.Siles nouvelles embauches ont permis de ré- pondreàdesbesoinsurgents,ilrestenéan- moins toujours un nombre non négligeabledepostesàpourvoir.Fin2023, la BCL employait 461 personnes contre 459 personnes à la finde l’année 2022. La BCLréalise un résultat négatif en 2023 ©BCL

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