AGEFI Luxembourg - avril 2024

Avril 2024 15 AGEFI Luxembourg Fiscalité / Economie ParJaredFRANZ,Économiste,CapitalGroup E n 2023, la Chine a rejoint la liste des nombreux pays où le nombre de décès dépasse désormais celui des naissances. La décroissance démographique semble donc bel et bien engagée, et pourrait bouleverser l'écono- mie mondiale. Si l'on en croit les estimations de l'ONU, la population mondiale culminera donc vers 2086. Or, cette prédiction me paraît excessivement optimiste, d'autant que le déficit de naissances survenu dans cer- tainspayspendantlapandémiedeCovid a sans doute accentué la tendance bais- sière, et que ce problème perdure.Même dans certains pays d'Afrique et d'Amérique latine, où la natalité atteint des records, le nombre de naissances est en repli et se rapproche désormais du seuil de renouvellement de lapopulation (calculé à hauteur de 2,1 enfants par femme). Dans ces conditions, le pic de la populationmondialepourrait êtreatteint bien plus tôt, c'est-à-dire dès 2050. Point de non-retour démographique Quelles sont les conséquences possibles de la diminution de la population mon- diale ? Le fait est qu'il s'agit d'une situa- tion inédite, et peut-être même irréversi- ble. Concrètement, la démographie influence ce que les consommateurs achètentetcequelesentreprisesvendent, et donc indirectement lapolitiquemoné- taire des banques centrales. De manière globale, onpeut direque ladémographie a un impact sur le bien-être de chaque génération. Mais la situation diffère d'un pays à l'autre en raison des spécificités culturelles et politiques de chacun. Aux États-Unis, le profil démogra- phique est plus favorable à la croissance économique que dans d'autres nations développées, et ce malgré un taux de fécondité en forte baisse depuis les années 1960, à seulement 1,7 enfant par femme aujourd'hui. Bien que faible, ce chiffre est supérieur à ceux de l'Europe, du Japon et d'autres pays développés. Je pense d'ailleurs que le recul de la population américaine sera moins mar- qué, enpartiedu fait des politiques d'im- migrationplus progressistes envigueur, et sachant que les immigrants font sta- tistiquement plus d'enfants. Le Japon est quant à lui l'exemple sans doute le plus étudié d'une société en situation de dépeuplement. Le recul de sa population observé depuis plusieurs décennies s'est même accéléré, passant de 20 000 habitants en moins en 2008 à 831 872 enmoins en2023. Cette situation est si préoccupante que le Premier ministre japonais Fumio Kishida parle de «la crise la plus grave à laquelle [son] pays ait été confronté». Dans le cas de la Chine, le fléchissement delapopulationcommenceàpeine,mais pourrait engendrer des difficultés sem- blables à celles subies par le Japon. Il est donc essentiel que le gouvernement metteenplacedesmesurespour relancer l'économie et laproductivitédupays. De plus, la Chine est à certains égards dans une posture plus fragile que le Japon, dont le niveau de développement était plus avancé quand sa population a com- mencé à diminuer. Pour tenter d'enrayer cette tendance et encourager les nais- sances, la Chine a mis fin à sa politique de l'enfant unique en2016etmis enplace des aides financières généreuses – sans succès pour l'instant. Sans aller jusqu'à affirmer que ces efforts sont vains, force est de constater que plusieurs pays scan- dinaves ont échoué à relancer leur nata- lité en dépit demesures vastes allant des incitations financières aux programmes de garde d'enfants. Le recul de la population chinoise risque parailleursdefreinerlacroissanceduPIB d'autres pays comme l'Australie et les paysd'AsieduSud-Est,dontl'activitééco- nomique dépend enpartie de la conjonc- ture chinoise. Cela dit, cette tendance est aussisourced'opportunitéspourlespays émergents qui ont un profil démogra- phique plus favorable et qui pourraient ainsi devenir des destinations attrayantes pour l'implantation de chaînes d'appro- visionnement. La baisse de la population est mauvaise pour la croissance Les économistes s'inquiètent à juste titre de l'évolution de la démographie. Pour schématiser, le taux de croissance écono- miqueà long termed'unpaysdépenden grande partie de sa croissance démogra- phique, mais aussi de sa productivité (autrement dit de l'efficacité de sa main- d'œuvre). Enprenant unexemple chiffré, si la population augmente de 2% et la productivité, de 1%, alors le PIB s'élèvera à 3%. De plus, suivant le principe du «ruissellement», une croissance écono- mique forte contribue à stimuler le revenu par habitant. Or, au cours des générations passées, ce revenu, qui constitue un indicateur fiable de la santé globaled'uneéconomie,aprogresséqua- siment partout dans le monde parallèle- ment à la qualité de vie. Prenons maintenant le cas inverse : la conséquence la plus visible d'une baisse des naissances est le vieillissement de la population, et donc une raréfaction de la main-d'œuvre à mesure que les travail- leurs prennent leur retraite, ce qui peut in fine engendrer un déséquilibre entre la baisse des recettes fiscales et la hausse des dépenses publiques allouées aux retraités. En parallèle, les jeunes ont ten- dance à s'exiler vers d'autres territoires plusdynamiques, cequi contribue à exa- cerber le problème. La décroissance démographique peut d'ailleurs avoir de lourdes conséquences pour de nombreux secteurs d'activité, comme les biens de consommation, la santé ou encore l'immobilier résidentiel. Par exemple, l'offre de logements risque d'être encore plus limitée, car la main- d'œuvre vient à manquer dans la constructionet – lespersonnes âgéespré- férantfinirleursjoursàleurdomicileplu- tôt que de le revendre – les prix immobi- liers demeurent élevés. Il est donc essen- tiel que les entreprises s'adaptent. Par exemple, pour compenser la hausse des tauxd'emprunt d'immobilier d'envi- ron3%à8%causéepar le relèvement des taux de la Fed depuis mars 2022, le pro- moteur immobilier américain Lennar a décidé de proposer d'importantes remisesàsesclientspourrendresesbiens immobiliers plus abordables. Le secteur de la santé offre quant à lui des opportunités prometteuses, grâce aux nombreuses innovations médicales per- mettant de contrebalancer la baisse des taux de natalité, l'allongement de l'espé- rance de vie et la hausse des coûts de main-d'œuvre.LasociétéaméricaineCVS Health propose ainsi de nombreux ser- vices, comme une meilleure prise en charge des médicaments ou la possibilité de consulter sans rendez-vous. Elle cherche aussi à réduire ses coûts en inter- nalisant sa chaîne d'approvisionnement, par l'acquisition de compagnies d'assu- rance et de spécialistes de la négociation des prixdesmédicaments. L'influence de la démographie sur le niveaudes prix Face à la lutte acharnée que les banques centralesdumondeentiermènentdepuis quelque temps contre l'inflation, il peut sembler paradoxal de parler du risque de déflation–autrementdit,d'unebaissedes prix. Le casdu Japon illustrepourtant très bien l'impact négatif du fléchissement de la population sur les prix. Le scénario est simple : le fait que le Japon perdequotidiennementdeshabitantspèse sur la demande de biens et services, et se traduit à son tour par une baisse des prix. Or,danscetypedeconfiguration,lerisque de récession augmente et les mesures de relance habituelles sont moins efficaces. Ainsi, malgré une politique de taux d'in- térêt négatifs appliquée dès 2016, le PIB japonais reste enberne –une situationqui dure depuis le début des années 1990. La déflation est donc un problème com- plexe que les banques centrales préfére- raient éviter d'avoir à résoudre, car elle s'accompagne d'une stagnation écono- mique, d'une baissede la consommation et de pessimisme parmi les ménages et les entreprises. Et à l'inverse, certains économistes renommés alertent sur le fait que la décroissance démographique puisse engendrer une accélération structurelle de l'inflation, la raréfaction de la main- d'œuvre entraînant une augmentation des salaires et des coûts de production. Les robots à la rescousse ? Le hasard fait que deux mégatendances – la démographie et l'intelligence artifi- cielle (IA) – coexistent aujourd'hui. Ensemble, elles pourraient transformer le monde du travail dans les secteurs de la santé, de l'industriemanufacturièreou encore du commerce. Et pendant que certains estiment que la tendance démo- graphique actuelle est regrettable, d'au- tres considèrent que c'est unebonnenou- velle pour l'environnement. En effet, le ralentissement de l'activité économique découlant d'un recul de la population provoque mécaniquement une baisse des émissions de CO₂. Dans un monde où il y a moins de tra- vailleurs, l'IAa quant à elle un rôle straté- gique à jouer pourmaintenir la producti- vité et la croissance du PIB. Il est encore trop tôt pour l'affirmer, mais l'IA pourra peut-êtrecompenserlesproblèmesengen- drés par le recul de la population, et ainsi permettre d'éviter les scénarios les plus pessimistes. Grâce à cette technologie, notre société deviendrait plus résiliente et pourraitmieux s'adapter en cas de choc. Recul de la population Vers un chamboulement du paysage économique mondial ? ©Freepik Cad r e d’app li cat i on Nouve ll es pub li cat i ons M a r s 2024 1 er j anv i er 2025 L u x embou r g C ir cu l a ir e CSS F 24 /856 r e l at i ve à l a p r otect i on des i nvest i sseu r s en cas de su r venance d’une e rr eu r de ca l cu l de l a VN I , de non -r espect des r èg l es d’ i nvest i ssement et d’aut r es e rr eu r s au n i veau d’un OPC /H PDUV OD &RPPLVVLRQ GH VXUYHLOODQFH GX VHFWHXU ȴQDQFLHU &66) D SXEOL« OD U«IRUPH GH OD FLUFXODLUH &66) UHODWLYH ¢ OD SURWHFWLRQ GHV LQYHVWLVVHXUV HQ FDV GȇHUUHXU GH FDOFXO GH OD 91Ζ GH QRQ UHVSHFW GHV UªJOHV GȇLQYHVWLVVHPHQW HW GȇDXWUHV HUUHXUV /D &LUFXODLUH &66) UHPSODFH OD &LUFXODLUH &66) HW HQWUHUD HQ YLJXHXU ¢ FRPSWHU GX HU MDQYLHU (OOH VȇDSSOLTXH DX[ 23&90 23& 3DUWLH ΖΖ )Ζ6 HW 6Ζ&$5 DLQVL TXȇDX[ (/7Ζ) 00) (X9(&$ HW (X6() TXL QH VRQW SDV GHV 23&90 23& 3DUWLH ΖΖ 6Ζ) HW 6Ζ&$5 SRXU OHVTXHOV OD &66) HVW OȇDXWRULW« FRPS«WHQWH FRQIRUP«PHQW DX[ 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Les dirigeants de l'UE ont demandé en marsdernier à laBEI demodifier sapoli- tiqued'octroidecrédits,quiexclutactuel- lement les prêts destinés à des projets purement militaires, afin de permettre à l'Europe d'accroître ses capacités de pro- duction en matière de défense à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La BEI renoncera à l'avenir au critère imposant que les projets à double usage tirent plus de 50% de leurs recettes escomptées des applications civiles, et remplacera cette exigence par toute utili- sation civile plausible. Cette mesure exclura toujours le financement d'avions de combat, de canons, de chars ou de munitions, ce qui conviendra aux pays qui redoutaient que la banque ne perde sa noteAAA si elle commençait à prêter pour des projets purement militaires. Enrevanche,lechampd'activitédelaBEI seraélargiauxéquipementsetinfrastruc- tures pouvant répondre à des besoins défensifs,militairesoupoliciers enmême temps que civils, tels que la reconnais- sance, la surveillance, la protection et le contrôle du spectre, la décontamination, la recherche-développement, lematériel, lamobilitémilitaire, le contrôle des fron- tières et la protection d'autres infrastruc- tures critiques, ainsi que les drones. Cela aideraenparticulierlespaysd'Europede l'Est, qui sont plus préoccupés par une éventuelle invasion russe et qui bénéfi- cientdestauxdeprêtdelaBEIplusavan- tageux que ceux qu'ils peuvent obtenir sur lemarché. LaBEIdisposed'uneenveloppede6mil- liards d'euros pour accorder des prêts au secteur européen de la sécurité et de la défense. La banque publique renforcera également sa coopération avec l'Agence européenne de défense (AED). Source : Reuters La BEI assouplit ses règles pour financer des projets liés à la défense

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