Agefi Luxembourg - décembre 2025

AGEFI Luxembourg 46 Décembre 2025 Informatique financière A rmundia Luxembourg, a techfin company speciali- sing in innovative platforms for the banking, insurance and fi- nancial industries, launches Fund- Watch, an innovative vertical module designed specifically for Deposi- tary Banks managingAlternative Investment Funds. FundWatch is the first end-to- end integrated solution that centralisesinasingleplatform what depositary banks cur- rently manage across frag- mented systems: master data, transactions, regulatory controls and document management. Theplatformenablesreal-timedash- boards, automatesmulti-source controls andreduces manual activities that burdenoperational teams. Luxembourg depositaries managing Alternative In- vestment Funds facemountingoperational pressure. Assets under custody are growing rapidly—deposi- taryassets inLuxembourg increased from$17billion in 2018 to $100 billion in 2024—whilst regulatory ex- pectationscontinuetointensify.TheCSSFandESMA nowrequiredepositariestoverifyESGinvestmentre- strictions, strengthenoversight of illiquidasset valua- tions andmaintain comprehensive audit trails across increasingly complex fund structures spanning pri- vateequity,realestate,debtandOTCderivatives. Atthesametime,depositariesmustmanagethis expanded scope whilst working across frag- mented systems that separate master data, transaction processing and documentation. Core custody services are perceived as com- moditised, placing pressure onmargins precisely when operational demands are at their peak. FundWatchaddresses this realitybyconsolidat- ing fragmented processes into a single plat- form with automated controls and complete traceability. “FundWatch stems from direct experi- ence with depositary banks managing Alternative Investment Funds” states PaoloMacerates i (portrait), CEOofAr- mundia Luxembourg. “The requirements were clear: fewer low-valuemanual activities, improved data quality, demonstrable controls for supervisory authorities. The platform responds by automating what is currently manual, integrating what is currently fragmented, and making trace- able what is currently opaque. The result: stream- lined processes, reduced operational risk and measurable cost containment”. Proven andMeasurableResults Armundia presents documented data. A Luxem- bourg depositary bank measured results after two months of implementation: - 40%reduction inonboarding time - 65% reduction in email usage for operational ac- tivities - 50% reduction in document management time - 90% reduction inmanual errors in controls - 50% improvement in audit effectiveness through real-time audit trails -Overall50%reductioninoperationaltimeandeffort These results demonstrate how consolidating frag- mented processes into a single integrated platform directly impacts operational efficiency, riskmanage- ment and cost control for depositary banks. ComprehensiveCoverage of Alternative Investment Funds FundWatchcovers the entireoperational process for AlternativeFundswithcompletesupportforallasset classes: private equity, real estate, funds, debt, OTC derivatives. The platform manages master data, transaction traceability, automated regulatory con- trols and centralised documentation. Dedicated dashboardsguide control teams throughexceptions with structuredworkflows. The key differentiator versus traditional solutions is data integration. Where depositary banks currently workacross separate systems formasterdata, trans- actions anddocuments, FundWatch centralises eve- rything in a single environment. Distinctive functio- nality: the document suggestion system indicates in real time which documents are required for each workflow step, eliminating errors from missing or incomplete documentation. The platform automatically generates dynamic re- ports for compliance (checklists, organisationcharts, bankconfirmations)andadaptsimmediatelytonew regulations. AModularApproach to FundManagement Armundia FundWatch is the first vertical module of 3SIXTYFUNDS,Armundia’smodularplatformbuilt to cover the entire value chain of fundmanagement. The framework addresses the growing operational and regulatory complexity that financial institutions face in fund management, offering vertical modules for depositary banks, transfer agents, fund adminis- trators,AIFMs and investmentmanagers. The 3SIXTY FUNDS platform is built on a modular andinteroperablearchitecturethatenablesinstitutions toactivatespecificfunctionalitiesbasedontheiroper- ational priorities. Eachmodule can operate in stand- alone mode or integrate with legacy systems, core bankingplatformsandexternaldataproviders,adapt- ing to evolvingvolumes and requirements. The solution is available both on-premise and in the cloud and adapts to standard or bespoke banking ecosystems, supportingbusiness evolution inagrad- ual and controlledmanner. https://armundia.com/ Armundia Luxembourg launches FundWatch N ous avons déjà eu l’opportunité et le plaisir de consacrer dans ces colonnes pas moins de sept articles à la directive « ViDA », VAT in the digital age, qui, d’ici à juillet 2030, introduira un certain nombre de changements enmatière de TVA dont le plus important est l’obliga- tion de reporting électronique basé sur la facturation électronique pour les opéra- tions transfrontalières entre entreprises (B2B, Business to Business). Tout d’abord, soulignons que la directive ViDA est entrée en vigueur le 14 avril 2025, après approba- tion par le Conseil des ministres (Ecofin) et le Parlement européen. Il n’est donc plus question d’un projet plus ou moins « vague » à suivre d’un œil plus oumoins attentifmais d’une « vraie » légis- lation dont les effets se feront sentir progressive- ment dans les années à venir. Comme mentionné en introduction, le changement leplusimportantestlamiseenplaced’uneobligation de facturation et le reporting électronique en temps réel pour les opérations transfrontalières entre entre- prises(B2B)auseindel’Unioneuropéenne.Lesentre- prises seront obligées d’émettre des factures électro- niques pour toutes livraisons de biens et prestations deserviceseffectuéesauprofitd’assujettisétablisdans d’autres Etats membres de l’Union européenne. Il s’agirade«vraies»facturesélectroniquesétabliessous un format structuré et répondant à certaines condi- tions spécifiques décrites ci-dessous. Ainsi, une facture en format «pdf»envoyéepar cour- riel n’est pas considérée comme une facture électro- nique.Deplus,cesfacturesdevrontêtrereportéespar leurs émetteurs et par leurs destinataires dans labase dedonnéeseuropéenne,VIES,àlaquellelesadminis- trations fiscales concernées auront accès afin de contrôlerlaréalitédesopérations,leurtraitementcor- rect et lepaiement de laTVA. Le tout devra avoir lieu dans des délais très courts. En effet, les factures devront être émises dans les dix jours de l’opération taxable. Dans le même délai, les informations conte- nues dans ces factures devront être transmises aux autorités fiscales nationales. Quant aux destinataires, ils devront reporter les informations à leurs autorités nationales dans les cinq jours de la réception des fac- tures. (Voir graphique) Transposition endroit national Il peut être tentant d’attendre la transposition de la directiveendroit national, attendueauplus tard le30 juin2030.Toutefois,sachantquel’obligationderepor- ting fondée sur la facturation électronique entrera en vigueur au 1 er juillet 2030, que les dispositions de la directive sont claires et précises, qu’elle est accompa- gnée de deux règlements d’application immédiate et que lamise en place de la facture électronique est un projet de longue haleine, il parait judicieux de ne pas attendrelatranspositionparlesautoritésluxembour- geoises, même si nous ne doutons pas qu’elle inter- viendra bien avant l’échéance fixée. En effet, le cadre général est suffisamment clair, même si certains élé- mentsrestentàaffiner.L’attentedecettetransposition nedoitpasservirdeprétextepourretarderlamiseen place des nouveaux processus. Stratégie d’implémentation de laCommission européenne En septembre 2025, la Commission européenne a publié undocument décrivant sa stratégie d’implé- mentation qui repose sur le constat de situations très contrastées entre Etats membres en matière de facturation électronique. En conséquence, elle a décidé d’une approche « à la carte » : pragmatique, progressive et tenant compte de ces différences. Elle a aussi identifié un certain nombre de risques (principalement informatiques) et de convergencedes systèmes nationaux. Elle s’est aussi engagée à publier des notes explicatives par exemple quant aux procédures de certification des fournisseurs de logiciel et de services pour l’émis- sionde factures électroniques, et plus généralement, à informer au mieux les différentes personnes concernées. Cette volonté s’est déjà concrétisée par un débat public avec le Commissaire européen WopkeHoekstra le 28 octobre 2025. Ce débat amis en lumière la nécessité de lignes directrices claires et de délais suffisants. Le succès de la facturation et du reporting électro- niques repose largement sur le système européen VIES (VAT Information Exchange System) (1) . La Commission européenne a précisé que les spécifica- tions seront arrêtées en 2026, le développement se dérouleraen2027et2028,puisunephasedetestdébu- tera en janvier 2029 pour une durée de 18 mois, en vue d’une utilisation effective au 1 er juillet 2030. Le standard européen Afin d’échanger, un langage commun est nécessaire. Ceci est vrai pour les hommes et pour les systèmes informatiques.Danslecadredelafacturationélectro- nique au sein de l’Union européenne, ce langage est lestandardEN16931.Ilaétépubliéen2017etimpose depuis 2019 aux pouvoirs publics d’accepter les fac- tures électroniques. Pourrappel,lafactureélectronique,baséesurcestan- dard, est imposée au Luxembourg depuis 2023 pour toutes les fournitures de biens et de services réalisées au profit de l’état, des communes et des autres orga- nismesdedroitpublic(B2G,Businesstogovernment). Il contient deux éléments essentiels : « le modèle sémantique », c’est-à-dire des informations que doi- vent contenir les factures et les « règles de syntaxe » c’est àdiredes règles techniques qui assurent la lisibi- lité des informations via une structure commune et donc la possibilité d’une exploitation automatisée. Les informations nécessaires sont, actuellement, relatives au prestataire/fournisseur et à son client (nom, adresse, numéro de TVA), l’opération (des- cription des biens et services, quantité et prix uni- taire, période de facturation), prix (net, brut, TVA, tauxpar catégorie), paiement (termes et conditions), référence du contrat, etc. Notons que certaines de ces informations, comme celles relatives au paiement ou la référence au contrat, ne sont pas exigées actuellement par la directive et la loi TVA, même si elles sont fréquem- ment mentionnées sur les factures. Deux syntaxes sont reconnues : lapremière est l’UBL (Universal Business Language), un format XML lar- gementrépandudanslecommerceinternationalmais aussilabasede«PEPPOLBIS»,lesystèmed’échange utilisé pour les factures B2G au Luxembourg, égale- mentlargementutilisédanslemonde.L’autresyntaxe est le CII (Cross-Industry Invoice). Si ce dernier est développé depuis plusieurs années, des adaptations sont nécessaires notamment sur la sémantique, puisque la directive ViDAprévoit un nombre requis dementions additionnelles sur les factures. Cesadaptationsontétéapprouvéesle23octobre2025 par le Comité européen pour la standardisation (CEN) et devront être annoncées par les autorités nationales au plus tard le 28 février 2026. Les Etats membres devront les publier au plus tard le 31 mai 2026. A cette même date, les standards nationaux divergents devront disparaître. Et pour les opérations nationales ? Dans la mesure où l’économie luxembourgeoise est particulièrement internationale, de très nombreuses entreprises luxembourgeoises seront certainement obligéesdeseconformeren2030auxnouvellesrègles de facturationpour leurs opérationsB2B transfronta- lièresetêtrecapablesd’émettreetrecevoirdesfactures électroniques. Il est légitime de s’interroger sur l’op- portunité de maintenir deux jeux de règles - factura- tion électronique optionnelle pour les opérations nationalesetobligatoirepourlesopérationstransfron- talières-doncdeuxsystèmesauseindesentreprises (2) : pour la plupart des entreprises, il paraît raisonnable de répondre par la négative. Alors quand ? Est-il préférable d’attendre juillet 2030 oud’anticiper ? Unetelledécisionestévidemmentduressortdugou- vernement. Toutefois, la généralisationde la factura- tionélectroniquepourlesopérationsnationalesdans denombreuxEtatsmembresdel’Unioneuropéenne- enBelgique et enFrancedès 2026puis enAllemagne en2027 - constitueun signe fort susceptibled’exercer un effet d’entraînement auLuxembourg. Lamise en place de la facturation électronique peut être unpro- cessus complexe et long : prise de décision, analyse desdifférentescontraintes,choixdelasolutionappro- priée et mise en place effective. Un délai raisonnable est nécessaire. De ce point de vue, mentionnons le cas de l’Irlande qui a annoncé en octobre 2025 qu’au 1 er novembre 2028, les grandes entreprises seront obligéesd’émet- tredes factures électroniques et toutes les entreprises de les recevoir, et qu’en novembre 2029, cette obli- gation sera étendue à toutes les entreprises actives dans les opérations transfrontalières.Donc, l’ensem- ble des entreprises irlandaises visées par ViDA devraient être prêtes avec 8 mois d’avance par rap- port à la date butoir du 1 er juillet 2030. Ceci corres- pond,commementionnéci-dessus,àladatelaquelle la base de données VIES devrait être opérationnelle. Cette approche donne ainsi un délai suffisant aux entreprises pour mettre en place la facturation élec- tronique, suivie d’une période d’essai en grandeur nature dans le « cocon » national avant de sauter dans le « grand bain » européen. Nous sommes dans un période charnière, entre la théorie,àlaquellenousavonsdéjàconsacréunesérie d’articles, et lamise en place sur laquelle nous espé- rons avoir le plaisir d’écrire dans les mois et années à venir dans ces colonnes. Bien qu’ilmanque encore uncertainnombred’éléments, comme lesdétails sur le nouveau standard de facture électronique, il est crucial deprendreàbras le corps cenouveaurégime dès que possible. Unedespremièresétapesserasansdouted’identifier lapersonneoul’équipeenchargedegérerleprojetau sein des entreprises, les pays et processus impactés, de se documenter sur ces nouvelles règles et le contextede leur adoptionafindebâtir unplanet une vision stratégique clairs pour lamise enplace. CédricTUSSIOT,Partner, MichelLAMBION,Managingdirector OrhanBERBEROGLU,SeniorManager, DeloitteTax&Consulting 1) La base VIES existe déjà aujourd’hui pour recevoir l’informa- tion provenant des états récapitulatifs des livraisons de biens et prestation de services (qui disparaitront d’ailleurs au profit du reportingtempsréel),maisdoitêtreprofondémentmodifiéeafin depouvoirservirlebutqueluiassigneladirectiveViDA 2)Ilestvraiquelafactureélectroniqueobligatoiren’estpasencore envisagéepourlesclientsparticuliers,mêmesielleestpossiblesi leclientl’accepte.Ilyauradoncbiencoexistencededeuxsystème lorsquel’entrepriseaàlafoisdesclientsentreprises(B2B-Business), étatiques(B2-Govermenent)etparticuliers(B2C-Consumers). TVAet digitalisation (8) : de la théorie aux premiers pas concrets Comme un dessin en dit plus qu’un long discours, ce processus peut être résumé comme suit : Acheteur Vendeur

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