Par Jean-Pierre Béguelin, Chef-économiste, Pictet
L'euro va-t-il mourir un de ces jours, tué qu’il sera par l’écart nord-sud? Beaucoup le pensent et leur principal argument est connu. Trop rigides, subissant constamment des pressions salariales à la hausse, les pays les plus fragiles de la zone, essentiellement les si méchamment nommés PIGS (Portugal, Ireland, Greece, Spain), sont de moins en moins compétitifs face à une Allemagne entourée de ses satellites aux coûts unitaires stables ou, même, à la baisse. Ils cumulent alors déficits commerciaux et, en corollaire, montée de leurs dettes externes à tel point que le premier choc un peu sérieux les empêche de se refinancer.
Les pays créanciers doivent soit les aider, soit subir les conséquences de leurs défauts...
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