En se lançant dans des rachats d'emprunts émis par des Etats en difficulté, la Banque centrale européenne prend le risque de devenir une "banque poubelle" et d'exposer les Etats et les contribuables de la zone euro aux désagréments de la création accélérée de monnaie.
La BCE a été contrainte au début du mois de mai de faire taire son opposition de longue date au rachat de dettes publiques face à l'intensification de la crise de la dette qui, après la Grèce, menaçait l'Espagne et le Portugal. Cette décision a suscité des réactions diverses: de nombreux analystes y ont vu un changement d'attitude raisonnable et ont souligné son effet apaisant immédiat sur les marchés, mesurable par la baisse des rendements obligataires des pays les plus exposés. Mais d'autres ont exprimé leur...
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