La zone euro a évité le pire en 2012, les gages de cohésion donnés par ses dirigeants lui permettant de conjurer l'implosion et la défiance des investisseurs mais elle aborde 2013 avec des promesses à tenir sur fond de récession et d'échéances électorales à risque. La Banque centrale européenne (BCE), sous l'impulsion de son nouveau président, Mario Draghi (cf. portrait), a su trouver les moyens d'entretenir une ambition euro-péenne mise à mal par quatre ans de crise.
Confrontée à la fragmentation des systèmes bancaires du bloc et au risque de paralysie des circuits de financement, la BCE a d'abord paré au plus pressé injectant plus de 1.000 milliards d'euros de liquidités en deux opérations de refinancement à long terme (LTRO) sans calmer durablement les doutes. La...
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