A New York, leurs bureaux sont situés dans les étages supérieurs de Manhattan. Ils sont grands, diplômés et audacieux. Leurs regards sont lointains. Ils adoptent des postures de capitaines traversant les grandes houles. La cartographie de leurs investissements est planétaire. L’argent n’est plus qu’une expression numérique. Pour ces banquiers d’affaires et dirigeants de hedge funds, les choses sont insignifiantes.
A Londres, ils sont plus discrets. Logés dans des maisons de maître, ils calculent et recalculent jusqu’à ce que les comptes d’une entreprise révèlent les moindres failles. Leurs analyses traversent les bilans pour sonder les hommes qui dirigent les sociétés dont ils sont actionnaires. Leur détachement est complet. A leurs yeux, la crise est un point de...
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