Jusqu'à présent, la BCE a qualifié les taux comme demeurant bas, la politique monétaire comme encore accommodante. M. Trichet a, le mois dernier, fait référence à la forte vigilance du Conseil des gouverneurs. En langage codé, cela annonce une nouvelle hausse du taux de refinancement. A 3,75%, ce qui est attendu pour mars, le taux phare de l'institution de Francfort sera incontestablement entré dans la zone de neutralité. Il est vraisemblable, dans ces conditions, que certains des arguments mis en avant pour justifier l'orientation de la politique monétaire devront faire place à d'autres. Il sera difficile d'évoquer le souci de se débarrasser d'un caractère excessivement accommodant de la politique ou d'affirmer que les taux restent à des niveaux anormalement bas. Autrement dit, la...
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