Par Dr. Bruno COLMANT, Banque Degroof Petercam, Professeur auxiliaire à la Luxembourg School of Finance, Académie Royale de Belgique
Dans les «Animaux malades de la peste», Jean de La Fontaine décrit l’accablement d’un monde sans rémission : «Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés». Cette réalité lugubre s’est insinuée dans le monde financier. Jour après jour, ce dernier pénètre dans les ténèbres des taux d’intérêt négatifs. Après déduction, ces taux d’intérêt sont évidemment déjà dans le rouge : il suffit de penser que la rémunération des dépôts bancaires est inférieure à la perte de pouvoir d’achat de la monnaie. L’épargne perd 1 à 2% de sa valeur annuellement. Mais les choses s’aggravent : les taux d’intérêts nominaux, c’est-à-dire apparents,...
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