OPINION - Par Jean MARSIA, président de la Société européenne de défense AISBL (S€D)
De l’enjouement…
Le 9 mai 1950, Robert Schuman prononçait un discours appelant à l’union de l’Europe occidentale dans le contexte joyeux de la paix revenue : c’était jour pour jour cinq années après la capitulation. L’heure était à la reconstruction, les libertés avaient été rétablies au fur et à mesure de la Libération. Certes, cette Europe-là craignait une invasion soviétique et déplorait qu’un rideau de fer soit tombé de Stettin à Trieste, selon le mot de Churchill.(1)
Schuman était plutôt dans la ligne de l’allocution prononcée quelques mois plus tard par Churchill à Zurich, qui a remis à l’ordre du jour les États-Unis d’Europe...
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