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Par Didier SAINT-GEORGES, Managing Director, Membre du Comité d’Investis-sement, Carmignac Gestion
Près de dix années d’interventions hors normes sur les marchés financiers par les banques centrales légitimaient l’irrationnel. Peu importaient pour les investisseurs le cycle de croissance économique, le rythme d’inflation, voire les valorisations et la concentration des risques puisque c’étaient les achats de dettes souveraines par les banques centrales qui étaient décisifs pour le prix des actifs financiers. En comprimant de façon délibérée et programmée les taux d’intérêt, l’action des banques centrales écrasait la volatilité, et soutenait par effet d’éviction le resserrement des écarts de crédit et la hausse des marchés d’actions.
Peu importait...
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