Par Prof. Dr. Bruno COLMANT, professeur auxiliaire à la Luxembourg School of Finance, membre de l’Académie Royale de Belgique, Banque Degroof Petercam
Depuis quelques années, les économies européennes sont placées dans la douce sédation de taux d’intérêt extrêmement faibles. Le temps ne coûte plus rien et l’emprunt semble indolore. Or, rien n’est plus faux : la crise de 2008-11 a entraîné un embrasement des dettes publiques qui, si leur coût annuel est faible, sont d’une ampleur incompatible avec des perspectives de croissances et d’inflation faible. Et, sauf à imaginer une baisse significative des dépenses publiques, ces dettes vont rester stratosphériques. Elles sont passées de 66% à 87% du PIB de la zone euro en 10 ans.
Au reste, une...
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