Par William De VIJLDER, chef économiste de BNP Paribas
La réaction du marché a été très modérée si on la compare aux analyses, faites par les observateurs politiques depuis le début de l’année, de l’escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran. On peut être tenté d’y voir l’illustration d’une complaisance irrationnelle, reposant sur une sous-estimation des risques, bien que l’interprétation opposée soit tout aussi défendable : ce qui, de prime abord, semble tenir de l’excès de confiance pourrait, en fait, refléter une évaluation rationnelle de l’incertitude.
Les conséquences économiques de l’incertitude géopolitique(1) sont complexes et variées. Le passage à un régime de plus forte incertitude peut finir par peser sur la croissance, notamment...
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