Le patron de Deutsche Bank, le Suisse Josef Ackermann, très impopulaire en Allemagne en raison de sa politique sociale jugée inflexible, a vivement critiqué mercredi le débat sur les dérives du capitalisme qui agite le pays, lors d'une assemblée générale assez houleuse. "Ce n'est pas comme cela que viendra la croissance dont nous et notre pays avons tant besoin", a estimé M. Ackermann, arborant un sourire crispé en arrivant devant les actionnaires réunis à Francfort. "Personne ne veut d'un capitalisme pur et dur ou d'un capitalisme sauvage. Voilà un vocabulaire remontant aux temps du communisme, dont on sait où il a mené," a-t-il jugé, s'inquiétant de l'effet négatif de ce débat sur les investisseurs étrangers. M. Ackermann et la première banque allemande sont l'une des cibles favorites...
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