La crise des "subprimes" bouscule la stratégie des banques centrales, incitant certaines, comme la BCE, à différer des hausses de taux annoncées, et d'autres, comme la Réserve fédérale, à engager plus vite que prévu un desserrement monétaire. "Les répercussions multiples et inattendues de cette crise amènent les banques centrales à revoir leur course", souligne Hélène Baudchon, économiste au Crédit Agricole SA. Alors qu'elle avait programmé une hausse de son taux de refinancement (refi) de 4% à 4,25% pour septembre, la Banque centrale européenne (BCE) a corrigé le tir, optant finalement pour le statu quo lors de sa réunion de jeudi. Si elle envisage toujours de relever ce taux ultérieurement en raison de risques inflationnistes persistants, elle ne devrait pas agir avant une réelle...
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