AGEFI Luxembourg
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Juillet / Août 2019
Economie
Suite page Une
L’inversion de la courbe des
taux annonce-t-elle forcé-
ment une récession ?
Non. Toutes les récessions ont
certes été précédées d’une
inversion de la courbe des
taux mais toutes les inver-
sions de courbe n’ont pas été
suivies
d’une
récession,
comme en 1966. Il faut bien évi-
demment être attentif à ce phé-
nomène qui a précédé les der-
nières récessions mais il n’y a pas
de règle exacte. De plus, les poli-
tiques monétaires non convention-
nelles menées ces dernières années
peuvent brouiller les cartes dans la
lecture des courbes de taux.
Quelles sont les consé-
quences du revire-
ment des banques
centrales ?
Le changement de cap
des banques centrales
a pour première consé-
quence
d’atténuer
les
craintes de récession et de redonner de
l’élan aux actifs à risque. Autre conséquence,
l’accentuation de la baisse des taux longs aux
États-Unis et en Europe. Il faut aussi s’attendre
au redressement de la courbe américaine en
raison d’une baisse plus prononcée des taux
courts sous l’effet de l’assouplissement
à venir de la politique monétaire
américaine.
Côté européen, ces évolutions
devraient aussi redonner de l’air
aux actifs à risque et aux instru-
ments qui offrent du rendement,
avec tout ce que cela suppose en
termes d’excès potentiels.
Un point négatif réside sur le
plan de la crédibilité des
banques centrales. Le retourne-
ment brutal de la politique de la Fed
tient en partie aux pressions exercées
par Donald Trump. Or, les marchés
détestent que les banques centrales,
censées êtres indépendantes,
cèdent aux pressions politiques,
même si la Fed a mis en avant
la
dégradation
des
chiffres économiques
ainsi que les risques
de la guerre com-
merciale pour justi-
fier son revirement.
Comment adapter la
gestion obligataire à
des taux longs nuls
voire négatifs ?
Un portefeuille d’obligations ne se gère plus
comme avant, avec une détention des titres
jusqu’à leur maturité. Avec des rendements
très bas, voire négatifs, il faut opter pour une
gestion obligataire active. Même dans ce
contexte, il subsiste des opportunités pério-
diques que ce soit sur des secteurs, sur des
émetteurs ou encore en raison d’événements
particuliers. Cela veut dire qu’une obligation,
même avec un rendement à maturité très bas,
peut être sous-valorisée et donc se revendre à
meilleur prix. Aujourd’hui il faut chercher la
création de valeur sur un portefeuille obliga-
taire, quand on pouvait seulement se conten-
ter d’attendre le rendement à maturité aupa-
ravant.
Rencontre avec Thomas VEIT, gérant obligataire chez Edmond de Rothschild (Europe)
«Opter pour une gestion obligataire active»
L
e lundi 24 juin 2019, le ministre
des Finances, Pierre Gramegna a
reçu Pascal Saint-Amans, directeur
du Centre de politique et d'administra-
tion fiscales de l'Organisation de coopé-
ration et de développement écono-
miques (OCDE), pour une réunion de
travail au ministère des Finances.
Les discussions ont porté sur les dernières évo-
lutions en matière de la fiscalité internationale,
notamment sur les défis soulevés par la digita-
lisation de l'économie. Dans ce contexte, Pierre
Gramegna a réaffirmé que le Luxembourg
appuyait les efforts déployés par l'OCDE en vue
de trouver une solution commune et globale
d'ici 2020, tout en soulignant la nécessite de
prendre en compte dans ce contexte les spécifi-
cités des petites économies ouvertes.
"Ce fut un véritable plaisir de rencontrer Pierre
Gramegna et ses équipes à Luxembourg pour
parler de l’agenda fiscal international. Le
Luxembourg qui applique parfaitement les
standards est ouvert et constructif dans le
débat sur la fiscalité du numérique", a déclaré
Pascal Saint-Amans.
Il a également souligné les progrès réalisés par
le Luxembourg au cours des cinq dernières
années en matière de transparence fiscale et
dans la mise en œuvre des propositions issues
du plan d'action BEPS. "Je félicite le gouverne-
ment luxembourgeois pour ses mesures prises
depuis 2014. Le Luxembourg respecte aujour-
d'hui l'ensemble des règles enmatière de trans-
parence et d'échange d'informations. Il ne peut
donc plus être qualifié de paradis fiscal".
Source : avec le ministère des Finances
Visite de travail de Pascal Saint-Amans (OCDE) à Luxembourg :
«Le Luxembourg ne peut plus
être qualifié de paradis fiscal »
t
Economie
«Opter pour une gestion obligataire active»
(Thomas VEIT, Edmondde Rothschild)
p.1 et 2
Le Brexit redessine le paysage luxembourgeois de
l’assurance
(Brice BULTOT, Anabela LOURENÇO
MARQUES, EY)
p.1 et 3
«Le Luxembourg ne peut plus être qualifié de
paradis fiscal»
(Pascal SAINT-AMANS, OCDE,
ministèredes Finances)
p.2
Rôle accru de l’euro sur la scène internationale
(Pierre GRAMEGNA aux réunions Eurogroupe et
Ecofin)
p.3
Un secteur financier en bonne santé
(Rapport d’activités de laCSSF)
p.4
L’inconfort grandit dans l’économiemondiale
(WilliamDeVIJLDER,BNPParibas,Reuters)
p.4
Quelques réflexions sur le capitalisme anglo-saxon
(BrunoCOLMANT,AcadémieRoyaledeBelgique,
Luxembourg School of Finance)
p.5
Les banques de l’UE ont besoin de 135 milliards
d’euros
(Autoritébancaireeuropéenne,Reuters)
p.5
Regards croisés sur les perspectives économiques à
court et moyen terme en Belgique et au
Luxembourg
(BCBL)
p.6
Les politiques monétaires s’adaptent à la remontée
desrisques
(PublicationmensuelleduSTATEC)
p.6
L’apparente simplicité de la règle fiscale de limita-
tiondes dépenses d’intérêt pour le secteur financier
(JulienLAMOTTE,GuilhemCORNU,Deloitte)
p.7
Le récent Conseil européen a-t-il conjuré la désu-
nion européenne ? Nous pouvons l’espérer…
(OPINION - JeanMARSIA, Société européenne de
défenseAISBL- S
€
D)
p.8
La nouvelle garde du roi euro
(PhilippeLEDENT, ING)
p.9
«The AIIB and cooperation between Europe and
Asia»
(BridgeForumDialogue conference)
p.9
Les relations entre la Chine et les grandes puis-
sances dans lemonde : quelle place pour l’Europe ?
(OPINION - Stéphanie HENG, politologue, Alban
deLaSOUDIÈRE, polytechnicien)
p.10
Uzbekistan is open for business
(Nadežda
KOKOTOVI
Ć
, BrusselsEnergyClubDirector)
p.10
«Poland develops quite well economically, 5%
yearly, and in this way, contributes to the develop-
ment of the EU»
(Poland’s Foreign Minister Jacek
CZAPUTOWICZ)
p.11
BGLBNPParibas fête ses 100 ans
p.11
«Les relations entre laRoumanie et leGrand-Duché
de Luxembourg sont profondes et dynamiques»
(S.E.M. Lilian ZAMFIROIU, Ambassadeur de la
Roumanie auLuxembourg)
p.12
t
Emploi / RH
Le chasseur de têtes en cinq mythes
(Caroline
LAMBOLEY,LamboleyExecutiveSearch)
p.13
Clause de non-concurrence
«élargie»
: pratique
validée par le juge
(M
e
Christophe DOMINGOS,
M
e
ThérèseLALLART, CASTEGNARO)
p.13
Les villes à charte : alternative intéressante pour la
libertéd’entreprendre
(BillWIRTZ)
p.14
Internship regulation (bill 7265): Closing the loop-
hole
(Christophe ERNZEN, Laurie LOUGSAMI,
Allen&Overy)
p.14
CEOs rewrite the rulebook in pursuit of growth
(Pascal DENIS, KPMG)
p.15
Le conseil européen de l’innovation en ordre de
marche
(SashaBAILLIE, Luxinnovation)
p.15
Aides auxPME
(ministèrede l’Économie)
p.15
Face à la pauvreté, commençons par trouver le bon
thermomètre
(CarloTHELEN,ChambredeCommerce)
p.16
Recrutement et digitalisation
(360Crossmedia)
p.16
Stressé?Toutcommevosemployés
(Indeed)
p.16
t
Nominations
p.17
t
Informatique financière
La transformation digitale au service du citoyen
(ministère de laDigitalisation)
p.18
Privatebanks andmobileapps: is it time to jumpon
the digitalisation bandwagon?
(Tom VROMAN,
AlexisBOURRACHOT,Wavestone)
p.18
Au Luxembourg, les utilisateurs de services ban-
cairesdigitauxadeptesetprudents
(ING)
p.18
Promesses et risques de la 5G
(Jean-François JACQUET, KBL)
p.19
NouveausiègepourProximusLuxembourg
p.19
«Si vous pouvez l’expliquer, vous pouvez l’auto-
matiser»
(SylvainD
AL
VECCHIO, Fujitsu)
p.19
Heading to the Cloud: regulatory Navigation for
Financial Institutions
(ABBL)
p.20
Comment simplifier la gestion financière
(DominiqueGALLOY, SigmaConso)
p.20
Le futur superordinateur luxembourgeois
«Meluxina»
(ministèrede l’Économie)
p.21
Transformationdelabanquededétail
(Deloitte)
p.21
FintechAwardsLuxembourg
(KPMG,LhoFT)
p.21
Le
Cloud computing
ou l’uberisation des infrastruc-
tures informatiques
(Pierre JeanLATOUR,HarwellManagement)
p.22
t
Style & Succès
Plage ou bureau, il faut choisir !
(FlorenceLEMEER-WINTGENS,
Look@Work)
p.22
t
Fonds / Bourse
Private Equity : le spectre de la bulle spéculative
(M.-L.MOUNGUIA, O. COEKELBERGS, EY)
p.23
La findu cycle économique n’est pas encore en vue
(Ethenea)
p.24
LuxSEringsthebellforChinaMerchantsBank
p.24
Est-il temps de se positionner en vue d’une débâcle
économiquemondiale ?
(AdrienPICHOUD, SYZAssetManagement)
p.24
Les obligations d’entreprises des marchés émer-
gents, un univers d’opportunités
(Thomas RUTZ,
DimitriosNTEVENTZIS,MainFirst)
p.25
La faiblesse généralisée du secteur manufacturier
continue à peser sur la croissance de l’économie
mondiale
(GuyWAGNER, BLI)
p.26
Club deal ou véhicule d’investissement alternatif
immobilier ?
(SylviePROIA, UnikCapital Solutions)
p.26
Can personal advice in private banking be digi-
tised?
(Thomas STEIGER, VPBank)
p.27
Des investissements à impact social dans lamicrofi-
nance de 60millions d’euros
(LMDF)
p.27
AMAC and ALFI Joint Task Force Concludes its
Reviewof EuropeanPublic FundRegimes
p.27
LaFedveut relancer l’économieaméricaineendou-
ceur
(KeithWADE, Schroders)
p.28
Next Generation Target Operating Model for
BankingOperations
(zeb consulting)
p.28
L’Armageddon financier : le Plan monétaire de
Chicago
(Bruno COLMANT, Académie royale de
Belgique, LuxembourgSchool of Finance)
p.29
Banques : la giroflée à cinq feuilles
(FrédéricROLLIN,PictetAssetManagement)
p.29
Navigating a shifting regulatory landscape
(AdelaBAHO,IntertrustFundManagement)
p.30
Les crédits de qualité et les obligations de marchés
émergentsdevraient biense comporter
(UBS)
p.30
Bourse de Luxembourg
(juin 2019)
p.30 et 31
«ESG criteria can boost performance by reducing
risks»
(JoannaPECENIK,Allen&Overy)
p.31
Parcours de la technologie dans les marchés émer-
gents
(Chetan SEHGAL, Andrew NESS, Franklin
Templeton)
p.31
Il ne faut pas céder au pessimisme ambiant
(NadègeDUFOSSE, Candriam)
p.32
Investing in ETFs – a great success story…without
risks?
(AlainRUTTIENS,NEURON)
p.32
LGXdisplays 174WorldBank sustainabledevelop-
ment bonds
p.33
China Growth Trumps TradeWar
(NicolasYEO,AberdeenStandardInvestments)
p.33
L’avenir appartient aux fintech
(AXAIM)
p.33
CorinneLameschas President ofALFI
p.34
Ignorer le bruit pourmieux apprécier l’extensiondu
cycleéconomique
(StateStreetGlobalAdvisors)
p.34
t
Spécial Assurances
Le Brexit : opportunités et menaces
(Thierry FLAMAND, Deloitte)
p.I
DAC 6 : la directive a l’heure de la transposition
(Jean-PaulANDRE-DUMONT, FORSIDES)
p.II
Highlights (for insurers) from the 2019 Solvency II
review
(AlbertoMESSINA,KPMG)
p.II
Quand le Private Equity intéresse les assureurs et
leurs investisseurs
(Isadora PARDO, TechFin,
RaphaëlBONFIGLIOLI,OWLAdvisory)
p.III
2018,unebelleannéepourCardifLuxVie
p.III
Le produit paneuropéen d’épargne retraite indivi-
duelle (PEPP) : Lanouvellemartingalede l’épargne
retraite
(EmericPIOT, Périclès)
p.IV
Lamicro-assurancen’apasdeprix
(ADA)
p.IV
Les assureurs luxembourgeois s’engagent vers plus
de durabilité
(ACA)
p.V
Assurance maladie-maternité - Réunion du comité
quadripartite
(ministèredelaSécuritésocial)
p.V
Vivreâgé,viv(r)eleviager!
(FondationIDEA)
p.V
«Le défi dunumérique reste le plus grand enjeudu
secteurAssurances»
(EmiliePEYROCHEd’ARNAUD,Comarch)
p.VI
Les assureurs mettent du temps à répondre aux
risquesémergents
(Capgemini,Efma)
p.VI
L’assurance-vie luxembourgeoise, une aventure
européenne
(MiryamLASSALLE,NautaDutilhAvocats)
p.VII
OneLifeconfirmesonexpansionenEurope
p.VII
«L’innovation est dans l’ADN de notre entreprise»
(Jean-ChristopheMOUGNAUD,AMFINE)
p.VIII
Les consommateurs prêts à partager leurs données
personnelles avec des assureurs en échange de ser-
vicespersonnalisés
(EtudeAccenture)
p.VIII
Climat : quels enjeux pour les assureurs ?
(J.COHEN,N.HADJADJ-GOMES,CPRAM)
p.IX
SOGELIFEpoursuit sa croissance en2018
p. IX
SOMMAIRE